Nées avec le mouvement syndical moderne, les Fédérations syndicales internationales (FSI) ont toujours conservé leur indépendance vis-à-vis d’organisations comme la CISL, tout en s’inscrivant assez clairement dans la tendance social-démocrate.
Aujourd’hui, la mondialisation des processus de production et l’essor des firmes multinationales ont remis les FSI au goût du jour. Leur structuration par branche et par entreprise fait d’elles des interlocuteurs naturels des employeurs multinationaux. Initiés en Europe, les conseils syndicaux d’entreprises commencent à être développés au niveau mondial et permettent aux syndicats d’une même firme d’échanger des informations voire de coordonner leurs stratégies. Ultime étape, la signature d’un accord-cadre avec une firme consacre la transposition au niveau international d’un outil légal habituellement d’ordre national : la convention collective.
La plupart des FSI ont récemment signé un accord avec la nouvelle CSI afin de coordonner leurs activités sans y être formellement affiliées. Toutefois, elles subissent, au même titre que la CSI, des critiques quant à leur nature bureaucratique et l’efficacité des accords-cadres restent à prouver. La grande majorité d’entre eux n’ont d’ailleurs été signés qu’avec des compagnies dont le siège se situe en Europe.