C’est lors de son congrès fondateur tenu à Vienne en novembre 2006 que la Confédération syndicale internationale (CSI) a vu le jour, permettant ainsi l’unification de deux tendances du mouvement syndical international, la sociale-démocrate et la social-chrétienne. Se présentant comme l’interlocutrice syndicale par excellence des organisations politiques internationales, la CSI vise à jouer sur la scène mondiale le rôle que les centrales syndicales, ses affiliées, jouent au niveau national.
En lançant des campagnes de sensibilisation aux droits syndicaux, en dénonçant au travers d’un rapport annuel les violations de ces droits dans le monde, en faisant la promotion des conventions de l’OIT, elle cherche à institutionnaliser un peu plus une certaine forme de gouvernance mondiale du travail où les droits des travailleurs passeraient en premier.
Toutefois, de nombreux défis restent à relever pour cette organisation : elle est avant tout présente dans le Nord, pour ne pas dire surtout en Europe de l’Ouest, elle est considérée par beaucoup comme une bureaucratie relativement peu efficace et elle ne représente, au travers de ses affilés, qu’une minorité des travailleurs dans le monde, reflétant ainsi les faiblesses des différents syndicalismes nationaux.